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Les taux d’intérêt influencent les acquéreurs immobiliers et les prêts hypothécaires commerciaux aux États-Unis

Adam Lienhard
Adam
Lienhard
Les taux d’intérêt influencent les acquéreurs immobiliers et les prêts hypothécaires commerciaux aux États-Unis

Les taux d’intérêt élevés de la Fed pèsent sur le secteur de l’immobilier aux États-Unis. Les Américains hésitent à acquérir de nouveaux biens immobiliers en raison de la hausse des taux d’intérêt hypothécaires. Parallèlement, leurs conditions de travail hybrides font que les bureaux vides risquent d’être dépréciés et entrainer un retard dans le remboursement des prêts hypothécaires commerciaux. Les banques imposent aujourd’hui des exigences très strictes afin d’éviter la crise financière qui a affecté tout le secteur.

Peu d’acheteurs, moins de vendeurs

Le nombre de logements neufs mis en vente aux États-Unis a diminué de 20% en avril par rapport à la même période l’année précédente. Cela montre que de plus en plus d’acquéreurs quittent le marché de l’immobilier aujourd’hui. Cette décision est motivée par la hausse régulière des taux d’intérêt.

Depuis le début de l’année 2022, les taux d’intérêt ont connu dix hausses significatives. En 2021, les taux appliqués aux prêts hypothécaires à 30 ans étaient à leur plus bas niveau historique, autour de 3%. Les nombreuses hausses de ce taux ont fait doubler ce chiffre. Aujourd’hui, les Américains préfèrent donc de rembourser leurs prêts hypothécaires à des taux plus bas plutôt que d’acheter de nouvelles maisons à des taux plus élevés et sur 20 ans.

En mars uniquement, les paiements hypothécaires ont augmenté de 1,6%, selon la Mortgage Bankers Association.

Selon les experts: Moins il y a d’acheteurs, moins il y a de vendeurs. Ces conditions caractérisées par la rareté des stocks (c’est-à-dire de l’offre), des taux hypothécaires élevés et des prix élevés créent un marché où l’immobilier résidentiel est plus cher que jamais.

Baisse de l’effectif des employés de bureau, baisse du prix des bureaux, augmentation des risques

En même temps, la Fed s’intéresse plus à l’immobilier commercial, qui connaît également une période difficile en raison des hausses de taux et de la pandémie. Après les mesures de confinement répétées, le travail à domicile est devenu une habitude. Les employés de bureau préfèrent les modes de travail hybrides ou à distance aux modes de travail hors ligne. Par conséquent, la demande et la valeur des immeubles de bureaux diminuent.

Dans les rapports réguliers sur la stabilité financière, la Réserve fédérale avertit que la baisse de la demande peut provoquer un changement soudain des prix de l’immobilier commercial. Dans le même temps, les coûts d’emprunt ont augmenté en même temps que les taux d’intérêt. La Fed s’interroge sur la possibilité de refinancer et de rembourser les prêts hypothécaires commerciaux dans ces conditions, sans retards ni autres problèmes.

Selon les experts: L’immobilier non résidentiel ne représente qu’une part insignifiante des actifs détenus par les banques américaines. Toutefois, elles font peser des risques plus importants sur les organismes bancaires de plus petite taille. Pour compenser, les banques ont mis en place l’une des politiques les plus strictes en matière de prêts immobiliers commerciaux depuis 2008. Cependant, la demande de ces prêts est également en baisse.

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